La question de la sécurité est souvent invoquée par les managers et les DSI pour freiner l’emploi des Software as a Service. Elle ne représente plus une menace suffisante.
La principale raison provient du succès même des SIRH & logiciel RH en mode SaaS. À l’inverse des ERP, les applications SaaS partagent des ressources informatiques distantes. La croissance rapide des clients intéressés par le mode SaaS & Cloud permet aux prestataires de proposer une mutualisation des serveurs sur des bases de matériel de très haute facture, en termes de sécurité des plates-formes d’hébergement.
C’est donc justement parce qu’elles sont de plus en plus nombreuses à outsourcer leur SIRH en mode SaaS que des entreprises de plus petite taille peuvent désormais obtenir un niveau de service encore réservé, il y a quelques années, aux grandes compagnies.
Quant aux DSI les plus paranoïaques – Dieu sait s’ils ont raison de l’être – ils savent également que l’on peut désormais déployer un logiel ou un SIRH en mode SaaS sur un serveur totalement sécurisé muni d’accès « https ». Et si le stress ne redescend toujours pas dans les unités aux productions ultra-sensibles, un cran de sécurité supplémentaire peut être ajouté, en routant les collaborateurs sur un réseau virtuel, ad hoc.
Des données sous contrôle
Autre source d’angoisse : la crainte de voir la confidentialité des données échapper à tout contrôle. Celle-ci souligne, à tous les égards, le caractère culturel de l’appréhension plus qu’elle ne dévoile un risque véritable en termes de revendication salariale ou un risque profond de dysfonctionnements dans la prise de décision. Car la question de la confidentialité se pose en termes très différents dès lors qu’un travail sur le process a été réalisé, afin de définir les arbres d’accréditation et la véritable nature collaborative des personnes amenées à s’échanger l’information sur les compétences, les évaluations, les primes et rémunérations. Enfin, est-il besoin de préciser que la confidentialité est une donnée paramétrable. En matière informatique, les clés peuvent garantir la géométrie variable de l’accès à l’information, à tous les paliers.
Alors que le marché US a abordé avec entrain la révolution copernicienne du mode SaaS, le marché français est en Europe un des premiers utilisateurs du Saas en particulier sur ses SIRH largement devant les allemands mais toujours en retard par rapport aux US.. La raison de ce retard à l’allumage vient de ce que les grands groupes ont pris l’habitude d’obtenir tout ce qu’ils désirent sans vraiment s’intéresser aux bonnes pratiques issues de l’extérieur. La question de la confidentialité des données jugées stratégiques est le plus souvent mise en avant.
Adieu les mises à jour
Pour autant, les avantages du mode SaaS, comme par exemple la fréquence des mises à jour, commencent à être bien compris : les nouvelles fonctions arrivent plus régulièrement et plus rapidement qu’avec un ERP traditionnel. L’éditeur les installe directement sur les fermes de serveurs gérant les accès SaaS pour tous ses clients. Les solutions récentes en mode SaaS étendent leur couverture fonctionnelle vers les fonctions d’évaluation et de gestion de la performance, de déclinaison des objectifs de l’entreprise, de gestion de la rémunération.
Toutes ces solutions tendent à avoir les mêmes fonctionnalités que les solutions traditionnelles de type logiciel RH / SIRH. Les SIRH SaaS renforcent leur capacité de configuration. En effet, parallèlement à l’enrichissement de leur couverture fonctionnelle, elles doivent pouvoir s’adapter à un nombre croissant de situations sur le terrain sans avoir recours à des développements spécifiques.
Extrait de La Révolution Silencieuse des SIRH 2.0 – Jean-Marc Satta
© 2011, Editions Delavilla, Paris (www.editionsdelavilla.fr)